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Rapport
Publié le
Lundi 26 Avril 2021
Les échanges au sein du Conseil d’orientation pour l’emploi ont souligné les singularités des conséquences de la crise sanitaire et des incertitudes qu’elle engendre : l’activité est entravée, le taux d’emploi diminue peu, les actifs travaillent moins, le chômage reste contenu – même s’il est difficile à mesurer.
Un an de crise sanitaire. État des lieux du marché du travail et enjeux pour la relance

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Un an de crise sanitaire. État des lieux du marché du travail et enjeux pour la relance 

Les dispositifs d’urgence mis en place font l’objet d’un large consensus quant à leur pertinence et leur ampleur (activité partielle, plan « un jeune, une solution », fonds de solidarité, prêt garanti par l’État, reports de cotisations, etc.). Mais les conséquences de plus en plus diversifiées de cette crise dans les secteurs, les entreprises, les populations, les territoires, appellent un pilotage fin, incluant toutes les parties prenantes, à leur niveau et dans leur domaine de compétences, assortis de moyens adéquats pour assumer ces responsabilités.

Les priorités et les préconisations qui émergent des travaux du Conseil, peuvent se décliner autour de trois axes principaux :

  • maîtriser la temporalité de sortie de crise. À court terme, un besoin de visibilité sur la prolongation des mesures d’urgence pour réduire l’incertitude, soutenir l’activité et l’emploi dans les secteurs qui ont déjà repris, et éviter le renoncement dans ceux qui se maintiennent difficilement à flot. À moyen terme, gérer finement la transition des dispositifs d’urgence vers les mesures de relance, considérant que le contexte sanitaire risque d’imposer un rythme différencié selon les secteurs et les territoires ;
  • mieux articuler entre elles les stratégies bâties à tous les niveaux (européen, national, sectoriel, territorial, etc.) depuis des années. La crise a révélé l’acuité de risques souvent mésestimés : fragilité des chaînes d’approvisionnement mondiales, pénuries des compétences dans des secteurs prioritaires, défauts d’investissement, etc. La sortie de crise sera facilitée si chaque acteur, à son niveau, dispose d’une feuille de route commune, hiérarchisée, qui clarifie les priorités. Les attentes les plus fortes concernent en particulier la transition écologique et énergétique, la relocalisation/réindustrialisation ou le développement des compétences professionnelles, et en filigrane un besoin de cohérence qui peut se décliner en termes d’aménagement du territoire ;
  • résoudre des problèmes structurels identifiés depuis longtemps sur le marché du travail, notamment les difficultés de recrutement, la formation professionnelle, l’inadéquation des compétences, les obstacles à la mobilité géographique et professionnelle, les freins périphériques à l’emploi qui contraignent l’offre de travail, les difficultés d’insertion des jeunes, etc., qui risquent d’affaiblir la relance.